Mauritanie : la défense de feu Souvi réclame l’audition de l’ex patron de la Sûreté Mesgharou
Le collectif de défense de feu et activiste des droits de l’homme, Soufi Ould Cheine a réclamé au tribunal pénal près de la Wilaya de Nouakchott Nord, de faire tout ce qui est nécessaire pour mettre au grand jour toute la lumière sur le présumé meurtre du défunt dans l’un des commissariats de police de la capitale mauritanienne.
Le Collectif a appelé, s’il le faut pour connaitre toute la vérité sur cet horrible crime qui a enfoncé l’image de la police, entendre l’ancien directeur général de la sureté nationale (DGSN), le Général de division à la retraite Mesgharou Ghoueizi.
Le tribunal doit également écouter le médecin qui a préparé le premier PV sur l’assassinat de Ould Cheine, a affirmé le coordonnateur dudit collectif de défense, Me Ahmed Ould Ely dans son intervention devant le tribunal.
Nous sommes surpris de l’extraction de l’un des inculpés, à savoir Hamza Mohamedou, accusé par le parquet général de «non-dénonciation du crime », a ajouté l’avocat.
L’uniforme de Hamza est toujours saisi par le tribunal, en raison de la présence de sang du défunt sur la tenue, a indiqué l’avocat.
Le tribunal pénal de Nouakchott Nord a entendu le lundi 11 mars courant, les arguments et demandes du parquet général, ainsi que ceux de la défense de l’accusé et les demandes de sa famille.
D’horribles révélations avaient été faites dernièrement au procès des auteurs accusés du meurtre de Soufi Ould Cheibani, impliquant huit policiers, rappelle-t-on.
La mort du militant des droits de l’Homme Souvi Ould Cheine, survenue exactement, il y a un an (11 février 2023), dans des circonstances inconnues sur fond de présumées violences policières infligées à l’activiste, avaient déclenché plusieurs manifestations à Dar-Naim, à Nouakchott.
La police anti-émeute avait dispersé les manifestants venus protester aux portes du Commissariat numéro 2 de Dar-Naim, où Souvi Ould Cheine avait été arrêté et où il avait rendu l’âme à la suite de tortures policières. Le procureur général avait qualifié le drame de crime consécutif à des actes de violence infligés par les flics au défunt.