12-05-2025 21:45 - Projet PEAF au Guidimakha et au Trarza: Pérenniser les activités par les microcrédits


Description

« Le PEAF nous a mis en contact avec Djikke pour l’ouverture de comptes. Nous avons eu accès au crédit pour nos activités et ce crédit a été très utile pour nous », témoigne une femme de la coopérative Djokere Endam de la localité de Djaroum Faadoube, dans la commune de Ajar au Guidimagha.

Le PEAF, c’est le Projet « Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Autonomisation des Femmes», lancé en 2022, financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par un consortium de trois ONG: ID (Initiative pour le développement), CISV (Comunità Impegno Servizio Volontariato) et GNAP (Groupement National des Associations Pastorales). Cout du projet: 666 556,50 Euro, soit environ 28 241 998,90 MRU. Sa durée: trois ans.

Ce projet vise à « soutenir l’entreprenariat féminin dans l’agriculture et l’élevage par des investissements, l’autonomisation des Femmes et le renforcement des capacités des organisations de femmes productrices dans les Communes de Tékane, R’kiz au Trarza et Ajar et Gouraye au Guidimagha. »

Le projet PEAF « a innové a en prenant en compte les besoins de populations qui n’avaient guère accès aux financements, aux ressources de production », indique Yacouba Kissima Tandia, président de l’ONG ID.

« Généralement, les porteurs de projet viennent avec des moyens, des financements pour une période donnée. Des moyens attribués gratuitement. PEAF, par contre, a proposé plusieurs paliers: équipement sous forme de don ou quasi don. Mais surtout un palier micro financement permettant l’accès au crédit par la mise en relation des bénéficiaires du projet avec une institution de microcrédit.

Ainsi, à la fin de ce projet, les bénéficiaires auront la possibilités et les moyens de continuer leurs activités génératrices de revenus », ajoute M. Tandia.

Djikke, partenaire du projet PEAF, est une coopérative mauritanienne de micro finance.

Le Coordinateur GNAP, note que l’appui du projet PEAF a permis de formaliser des coopératives qui évoluaient dans l’informel par le système d’accès au microcrédit qui est une de ses activités phare. Il y a aussi un appui en matériel dont le grillage pour clôturer les jardins maraichers, la construction de hangar pour les poulaillers. »

Habibata Koita, représentante Pays de CISV note que grâce au projet, « les coopératives féminines ont adhéré à une institution de micro finance et ont pu avoir accès au crédit. » Et, ajoute-t-elle, » même après le projet, ces coopératives, étant membres, peuvent continuer à bénéficier du crédit de Djikké. »

Autres gages de pérennisation de ce projet: il a été exécuté dans le cadre d’une étroite collaboration avec les administrations locales et les élus locaux. « Nous avons travaillé avec les directions régionales du ministère de l’action sociale, de l’enfance et de la famille (MASEF), les autorités administratives, les communes, les services techniques… » note M Yacouba Kissima Tandia, de l’ONG ID.

La directrice régionale du MASEF au Trarza confirme ce témoignage. Nous avons, note-t-elle, » réalisé plusieurs activités comme la sensibilisation sur les droits civils des femmes, ainsi que des formations au profit de coopératives féminines. »

Le maire de Gouraye quant a lui, a remercie le projet pour l’appui apporté aux populations et pour aussi la mise en place de comités de suivi.

Les activités du projet recoupent donc « les domaines d’intervention de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée (SCAPP) élaborée par le Gouvernement mauritanien pour la période 2016-2030 qui correspond à celle de l’Agenda 2030 pour le développement durable. »

Plus que toutes les statistiques, ce sont les témoignages des bénéficiaires qui illustrent le bilan de trois ans de mise en œuvre du Projet PEAF.

A Gouraye, une femme de la coopérative Khoré Fedde, témoigne: « Depuis 3 ans, nous travaillons avec ce projet qui a beaucoup contribué à l’amélioration de nos activités par l’appui en matériel horticole, en motopompes… »

A Rkiz, dans le Trarza, un homme d’une cinquantaine d’années, membre de la coopérative Veth Bouaghal, témoigne: » mon premier crédit était de 30 000 mru. J’avais une motopompe en panne. C’est grâce à ce crédit que j’ai pu acheter une nouvelle motopompe pour irriguer mon champ. »

Au bout de trois ans de mise en œuvre du projet, « 24 Micro entreprises féminines de mini laiteries, poulaillers, maraîchage, Poissonnerie, etc ont amélioré et augmenté leurs revenus et productivité grâce à leur accès aux ressources naturelles, à la terre, à l’acquisition de compétences techniques et organisationnelles, à des services financiers, aux marchés et à une plus grande inclusion de la part des organisations et du partenariat public-privé. »

Autre résultat: « la population, les associations de la société civile, les institutions et les jeunes en particulier, sont touchés par des actions de communication et sensibilisation sur les droits civils des femmes et leur habilitation, la promotion de la participation publique des femmes, la promotion de la scolarisation des filles, la lutte contre les violences basées sur le genre, la lutte contre les stéréotypes de genre et la promotion de la culture de l’égalité en droits.) »

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